Cette œuvre représente une figure féminine émergeant des vagues, incarnation allégorique de la Sicile de la Grande-Grèce — une terre jadis libre et puissante, nourrie par la richesse de ses éléments naturels.

Couronnée d'or et drapée d'une robe blanche qui se fond dans les vagues, la jeune femme émerge du cratère de l'Etna, symbolisant la force vitale et indomptable de l'île. Son regard tourné vers le ciel exprime dignité et espoir en un avenir meilleur, malgré les blessures du passé.

Autour d'elle, deux mains humaines tentent de la dévêtir : l'une lui arrache sa lance, symbole de défense et d'autonomie, tandis que l'autre cherche à défaire sa robe semblable à l'océan, métaphore de

le pillage des richesses siciliennes au fil du temps.

Les poissons rouges, témoins paisibles de la scène, évoquent la vie et la beauté fragile qui persistent sous la surface. Ainsi, au cœur du tumulte et du deuil, la Sicilienne demeure droite, souveraine, résiliente.